Déclarations de la CGT au CTP du 12 mars 2009...

Publié le par syndicat cgt conseil général dordogne

Comité Technique Paritaire

12 mars 2009

Déclarations du syndicat CGT

 

 

La CGT a fait 3 déclarations lors de ce CTP. Une concernant la DDSP, une concernant les personnels TOS, et une troisième concernant les personnels des routes.


DDSP:

Aujourd’hui, au terme de plusieurs mois de rencontres et de discussions, entre personnels et direction, nous devons nous prononcer sur la réorganisation des Unités Territoriales : - la création d’une Unité Territoriale à Ribérac, - la modification des contours géographiques des Unités Territoriales existantes, - le déplacement ou la modification de résidence administrative de personnel - et la création de postes y afférant.

 

Ceci n’étant, de l’avis du syndicat CGT, qu’une première étape qui peut évoluer, être enrichie après expérience et évaluation au dernier trimestre 2009, ainsi qu’après le travail en cours de réalisation, interdépendant, dans les deux autres groupes (travail social et réorganisation de la DDSP).

 

Plutôt que de revenir sur la manière dont cette réorganisation des UT a été abordée, qui peut être résumée à un tohu-bohu d’ordres et de contre-ordres, nous préférons revenir sur la signification salutaire et  responsable des réactions des agents.

Cela fait longtemps, pour une réorganisation de service, que nous n’avons vu autant de discussions, de rencontres, d’écrits émanant des personnels. C’est dire l’intérêt que ces derniers portent à leurs missions, au service public et aux conditions de leur travail. 

 

Les incohérences des premières propositions formulées, repérées rapidement par les agents, la non reconnaissance de leur travail, le fait, qu’une fois de plus, on les mettait devant le fait accompli sans demander leur avis, ajouté au sentiment de frustration largement partagé depuis des années, a constitué un tollé parmi le personnel des UT.

Le constat que l’on continuait à ajouter des tâches et du travail, en moyens constants (sic), n’était pas supportable face aux charges de travail en nette augmentation.

Moyens constants qui justement n’en étaient pas, car nombre de postes (longue maladie, maternité, congés parental, départ…) n’étaient pas remplacés.

 

La volonté politique de l’exécutif était d’emblée vouée à l’échec. En effet, pour qu’un message soit entendu, il est nécessaire qu’il soit partagé, construit ensemble et non imposé. Et cela fait trop longtemps que les agents ont le sentiment de ne plus être entendus. Que les projets auxquels ils réfléchissent, travaillent, afin d’améliorer leur démarche et offrir un service diversifié et attrayant, trouvent rarement écho et concrétisation.

C’est ce mal-être réel que la direction a perçu, et a conduit à la concertation qui a suivie.

 

Le fait que la CGT avec les autres organisations syndicales aient relayé les préoccupations des personnels, leurs questionnements, voire leurs désaccords et leur détermination à être sollicités et entendus, a permis un début de travail, sur le fond, quant aux missions dévolues en matière d’action sociale, aux besoins réels existants ou faisant défaut depuis de longs mois, ainsi qu’une meilleure prise en compte des nécessités en moyens matériels et humains.

 

Les rencontres avec les personnels dans les Unités Territoriales, celles organisées par les syndicats ou celles mises en place par la direction ont montré, la disponibilité des agents, la pertinence des propositions qu’ils avançaient, l’attachement à la qualité de leur travail, effectué souvent dans des conditions difficiles (manque de personnels, locaux inadaptés ou dégradés, manque de moyens…), pour répondre au mieux aux besoins des usagers et donner de la valeur au service public de proximité.

 

De Bergerac à Périgueux, de Mussidan à Sarlat, en passant par Nontron et Hautefort, partout nous avons pu noter l’implication des équipes pour agir au mieux auprès du public, dans la diversité de leurs métiers, en tenant compte des particularités locales, voire des déserts (services publics absents : trésorerie, poste ; absence de réponse sanitaire de proximité : sage-femme en libéral en milieu rural, CAMSP à Sarlat….).

 

Ce premier état des lieux a fait progressé et bougé les contours des territoires ainsi que les moyens alloués dans les UT.

 

De premières créations de postes ont été jugées indispensables (et sont, pour certaines d’entre elles, passées en mouvement), des postes vont être pérennisés, des agents seront stagiairisés en vue de titularisation.

D’autres besoins en personnels (assistants sociaux, éducateurs AED-AEMO, puéricultrices, secrétaires….), pointés par les agents, méritent une réelle prise en compte, des réponses sont attendues, pour une bonne répartition des moyens et des possibilités d’une intervention de qualité sur tout le territoire.

 

Après évaluation et réflexion globale sur les contenus des missions et des métiers, sur fond de dégradation du tissu économique et social, de précarisation et de pauvreté croissantes des familles, la proximité des structures et la qualité des moyens que nous seront capables d’offrir aux usagers permettront une réelle approche du travail social de qualité.

 

Le syndicat CGT évalue positivement le chemin parcouru, et reste persuadé que d’autres avancées, notamment en matière de création de postes et la mise en place de volants en personnels titulaires expérimentés sont possibles maintenant ou a daté à cours terme pour couvrir les manques évalués.

 

Pour autant, nous ne sommes pas dupes sur les limites et les capacités de cette réorganisation pour répondre véritablement aux besoins des citoyens.

 

En effet, le développement de la pauvreté, de la précarité, cité plus haut, avec toutes les incidences qu’elles engendrent, au plan social, familial, moral et psychologique, ne peut trouver comme seule réponse : le travail social.

En l’absence d’une véritable politique de progrès social durable, de développement économique, industriel et d’augmentation très sensible des salaires et des revenus, aucun travail social ne viendra à bout des difficultés rencontrées par les familles.

 

Le travail social  n’est qu’une réponse partielle, ponctuelle et surtout limitée dans la durée et sur le montant.

 

Nous ne pouvons qu’être préoccupés par le rapport du comité Balladur, ses répercutions sur les collectivités existantes, les moyens politiques et financiers qui leurs seront alloués, et la place de la démocratie locale et citoyenne.

 

De même nous trouvons inefficaces, incohérents et inutiles économiquement et socialement, les milliards injectés par le gouvernement pour renflouer les banques, soutenir les entreprises sans aucune contrepartie.

La situation de l’emploi de notre département nous inquiète. Ce sont 1 200 emplois secs qui ont disparu depuis septembre 2008. La Socat, Grégoire, Marbot, les Papeteries de Condat pour ne citer que ces entreprises annoncent des plans de licenciements ou du chômage partiel.

 

Satisfaire aux besoins des populations, ce n’est pas affaiblir, mais au contraire muscler l’économie frappée par la récession, faute de consommation populaire.

 

C’est tout le sens de la journée de mobilisation du 19 mars, après celle du 29 janvier, dans l’unité syndicale.

 

Nous souhaitons, que la majorité du CG, à son niveau, entende et relaye ces exigences.


Personnels TOS:


DE  MAL MENES A MAL AIMES

Nous n’acceptons plus d’être culpabilisés…


Dans le cadre de la journée Nationale d’action du 29/01/2009, le syndicat CGT du Conseil Général a demandé une entrevue au Président afin de lui remettre notre cahier revendicatif, en matière d’emploi et de conditions de travail.

 

Lors de cet entretien, concernant les TOS, le Président a déclaré que trop d’arrêts de maladie étaient pris  dans ces catégories. Celui ci pourrait saisir le conseil de l’ordre des médecins pour « arrêts de travail de complaisance ».

         Cette remise en cause du diagnostic médical est intolérable, c’est dire le peu de cas que le Président fait de l’ingratitude de notre travail, de nos missions.

Il est vrai, le Conseil Général a hérité de notre passé. En effet, l’Etat n’a jamais pris en considération nos conditions de travail, aucun suivi médical  n’était assuré depuis des années.

 Le compte rendu  du   médecin du travail, précise que le personnel TOS  est dans un état     « délabré » et que bon nombre  de ces personnels devraient être reclassés (beaucoup de problèmes de surdité dû au bruit des machines et des complications musculo-squelettique). Le  Président douterait- il  de cet avis éclairé ?!!

Effectivement beaucoup d’entre nous sont en arrêt de maladie, ce n’est que le reflet de nos mauvaises conditions de travail au vue des non remplacements de ces arrêts et ce depuis des années.

Certains Etablissements étant déjà sous doté en effectif, cette situation  est aggravé dés qu’une personne est absente, d’où une augmentation du stress et de la fatigue. La situation extrêmement critique dans certains établissements ne respecte plus les règles de l’hygiène et de la sécurité pour l’ensemble des personnels et des enfants. Est il normal qu’une collégienne finisse par se faire sur elle-même puisque les sanitaires ne sont plus dans un état décent ?!!  La pénibilité au travail est accentuée par une embauche matinal  (6  heures) ainsi que par un matériel  vétuste, des gestes répétitifs, des postures difficiles et le poids soulevé. La non considération et la non reconnaissance des agents par leurs hiérarchies (Etat ou Collectivité), alourdi le sentiment d’abandon et de maltraitance.

 

Nous avons fait des propositions au Président afin de remédier à tous ces problèmes.

A savoir, créer des équipes de remplaçants titulaires adaptées à tous les services et par secteurs géographiques, pour maintenir un service public de qualité et assurer l’égalité de traitement  des agents et des usagers (enfants et leurs familles) sur tout le département. Le respect du protocole pour les remplacements : 15 jours d’arrêts = 1 remplacement de suite.

En ce qui concerne la sécurité et la pénibilité au travail nous avons demandé de mettre en place des moyens en concertation avec le CHS et le CTP.

La CGT a demandé la mise en place d’un groupe de travail avec les Organisations Syndicales  et les représentants des personnels.

 

                                                                                                             Le collectif  CGT/TOS


Personnels des routes


Nous voulons simplement être écoutés et considérés.

Dans le cadre de la journée d’action du 29.01.2009, le syndicat CGT a demandé une entrevue au Président afin de lui remettre notre cahier revendicatif, en matière d’emploi et de conditions de travail.

Le premier sujet abordé fut le versement de la prime pour les agents en DSLD (détachement sans limitation de durée), le directeur de cabinet du Président, Mr Arnaud SORGE, doit prendre contact avec nous pour étudier le dossier (à ce jour nous n’avons toujours pas de nouvelles). Le Président nous a quand même redit que ces agents étaient inconscients (voir stupides) de vouloir faire le même travail en gagnant moins. Nous la CGT nous considérons que ce choix,  prévu dans la loi de transfert, et le leur et ne les regarde qu’à eux et qu’il n’y a pas de jugement à porter sur leur décision. A savoir aussi que la quasi totalité des départements verse le même régime indemnitaire pour tous les agents sans distinction (DSLD ou intégrés).


Ensuite, il a été abordé le manque d’effectifs, les formations trop courtes et peu adaptées à notre métier, ainsi que le manque d’encadrement sur les chantiers (du, en autre, à la surcharge de travail administratif qui incombe maintenant aux chefs d’équipe). Pour le Président, qui a en autre pris l’exemple de l’accident de notre collègue François Lozach de BRANTOME qui pour lui est entièrement la responsabilité de François, ce n’est pas une question de formation ou d’effectif mais simplement un problème de compétences.

Comme si depuis le 1er avril 2007 les agents de l’ex DDE étaient devenus, tout d’un coup, des agents plus assez qualifiés pour mener à bien nos missions. Alors que la dangerosité de notre métier (15 décès en action de travail l’an dernier) est reconnue à tous les échelons, au niveau local ainsi qu’au niveau national. De plus, nous avons appris au Président (qui apparemment ne connaît pas très bien le fonctionnement de son administration, en tout cas, pour la base) que la règle de 9 agents plus 1 chef d’équipe par centre principal était loin d’être respecté et que la carence en personnel est bien réel. Vu l’étendue de nos secteurs et la fermeture des centres secondaires (ou leur maintien artificiel) cela entraîne un surcroît de travail et une tension pour les agents.

Cette situation, volontairement maintenue ou pas, pourrait avoir des conséquences fort dommageable pour nos missions, notre sécurité et notre métier.


La CGT dans son ensemble demande la mise en place d’un observatoire des routes constitué des organisations syndicales,de l’administration et des agents pour que des propositions soient faites par des gens de terrain et pour ne plus laisser le seul pouvoir décisionnaire aux politiques. Pour que notre travail soit défini dans une vraie concertation, et non plus  avec des ordres qui tombent d’en haut de façon autoritaire, ce qui éviterait aux agents d’avoir un sentiment d’abandon et de non considération et permettrait de vivre dans une administration où l’ont est écoutés et considérés.


Collectif CGT Agents des Routes.

 






Publié dans Retours de réunions

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